Biographie

Nicole Rieu - Et la vie coulait

 

Déjà dans le ventre de sa mère, Nicole Rieu chante...

Par les hasards de la vie, elle ne peut pas devenir professeure d’éducation physique et l’adolescente qu’elle est noie son chagrin dans sa guitare... Tout part de là... L’écriture de chansons, puis les concours qu’elle gagne, jusqu’à ce qu’elle soit remarquée en septembre 1969 par un grand monsieur du « show biz », Lucien Morisse, directeur des disques AZ et d’Europe1. Il lui fait enregistrer deux 45 tours écrits et composés par elle-même, l’un arrangé par Jean Musy, l’autre par Jean-Claude Petit. Le ton est donné !

Arrivent les années 70, époque bénie pour les musiciens, pour les chanteurs, pour les tournées... Tournées avec 60 dates d’affilées sur deux mois !!! 500 km chaque jour... Le bonheur. Elle part ainsi « lever le rideau » à Adamo, Jacques Martin, Michel Sardou, Georges Chelon, Enrico Macias, Rica Zaraï, Pierre Perret, Mireille Mathieu, Serge Lama, Joe Dassin etc...

Le succès arrive avec la chanson «Je suis» extraite de la comédie musicale « Attention ». Nous sommes en 1974.

L’année suivante, elle représente la France au concours de l’Eurovision à Stockholm où elle obtient la quatrième place avec «Et Bonjour à Toi l’Artiste» . On voit son nom briller sur le fronton de l’Olympia pendant trois semaines en « vedette américaine » de Daniel Guichard. Cinq choristes sont sur scène avec elle, dont Guy et Daniel Balavoine.

Suivent une dizaine d’années légères avec des succès médiatisés («Ma Maison au bord de l’Eau», «Je m’envole», «En courant», « La maison de sable »« La vie ça danse » , « Nicole tu es folle »« Les Enfants de Mai » (extraite de la comédie musicale « Le rêve de mai » pour les 10 ans de mai 68) «La goutte d'eau» (Grand Prix de l’Hexagone d’Or au Midem 1980), « Premier cri de femme » etc.

Le vent du succès la pousse jusque dans les années 80 et d’un fort mistral, il devient petite brise légère, à la suite de l’album « Zut » boudé par les médias. Il faut dire qu’elle a coupé ses boucles, et que le son plutôt funky (dans l’air du temps au début des années 80 ) tranche nette l’image de la jeune femme romantique de la décennie précédente.

Même sans le support médiatique qu’elle a connu, elle chante et sait optimiser cette période en reprenant sa plume. Le public est toujours là, autour d’elle, créant l’association Coline pour la soutenir dans ses moments de doute. Car le doute, elle connaît... Pour garder intacts sa fraîcheur et son plaisir de chanter, elle préfère quitter la région parisienne pour retrouver la nature, sa vraie nature...et offrir à son fils un environnement qui corresponde mieux à ses aspirations.

Quelques petites perles sortent sans tapage médiatique : « Nicole Rieu chante Noël » 1986 enregistré au cours d’une messe de minuit à la cathédrale de Chartres avec le chœur de la cathédrale, « Bonjour la fête » deux albums pour enfants, les chansons «Le Droit d’Amour» et «Toute ma vie» , la reprise française du tube de WhitneyHouston «I’m saving all my love for you» ; puis de nouveaux albums : «Pêcheur d’Eponges» en 1993 qu’elle joue trois soirées à « La Cigale » à Paris, «Vas-y» en 1998 qu’elle joue à l’Auditorium de Saint Germain des Prés...

Là, forte de ses expériences malheureuses avec des producteurs plus que troubles, elle prend son envol en réalisant elle-même ses albums, en s’ouvrant à des techniques de relation d’aide par la voix, en organisant des stages de chant (« je chante donc je suis »), en participant à des spectacles où se mêlent le théâtre et la musique (« Marie Madeleine » avec Michael Lonsdale à la mise en scène, « Camargue Rouge » produit par le théâtre du Chien qui Fume aux festivals d’Avignon 2005 et 2006, « Olympe, réveille-nous » avec Marie-Christine Descouard).

Lorsqu’on lui propose de participer à la saison 7 de la tournée « Age Tendre et Tête de Bois » en 2012, elle y voit l’occasion de concrétiser un de ses rêves : elle crée l’association « Jacaranda »qui a deux buts : porter bénévolement son chant dans des établissements qui accueillent des personnes fragiles et réunir autour d’elle des « choristes improvisés ».

La veille et le lendemain de ses concerts dans les Zénith, elle va ainsi chanter accompagnée de ces bénévoles pour des publics moins chanceux, avec la même envie de partage. La tournée Age Tendre terminée, elle continue ces actions chaque fois qu’elle le peut. Ses valeurs humanistes posent leur empreinte dans la création de ses albums depuis les années 2000 : « Ah ah » en 2001, « En voix » en 2007(reprise totalement vocale de ses principaux tubes plus quelques nouvelles chansons), « Noël, chants d’espoirs » en 2008, pour lequel elle recueille des traditionnels espagnols, argentins, tchèque, suédois, russe et français et constitue une chorale à elle toute seule, « Femmes » en 2010, « Où vont les mots » en 2016.  Ses « Jardins » en trois volumes (2008, 2013 et 2019) constituent la mémoire des chants qu’elle crée pour ses stages.

Ses déplacements pour les concerts la font intervenir dans des classes de primaire dans l’Aisne, l’Ariège, le Finistère, le Gard, la Gironde, la Nièvre et le Var. Elle y propose des ateliers d’écriture. « Jours de fête » est né de ces rencontres. Elle compose des musiques originales qui portent à merveille les poèmes, les mots, les idées et les voix des enfants.

Tous ces albums, elle les écrit et les compose, laissant les arrangements et la réalisation à son fils Julien Rieu de Pey, qui l’accompagne aussi sur scène à la basse.

 

NICOLE RIEU - Et la vie coulait

 

Pendant toutes ces années, elle sillonne la France, apportant à son public la douceur de sa voix et la puissance de ses chansons en gardant toujours le même timbre, le même regard, le même sourire, la même empathie.

En 2018, Marianne Mélodie a la lumineuse idée de sortir l’intégrale de ses années Barclay (50 chansons dans un coffret de 2 albums).

En 2023, Nicole Rieu revient avec un nouvel album « Et la vie coulait » de 12 chansons écrites pendant la « pause » de 2020. Elle y évoque une nouvelle fois ses essentiels dans des petits bijoux de poésie sur fond de variété folk française intemporelle. C’est un hymne à la vie, à l’amour, qui permet de renouer avec son extraordinaire voix tout en douceur et en profondeur et nous rappelle avec bonheur que, quel que soit notre âge, notre âme a toujours 20 ans.

 

Crédit photo : Thierry Rajic

 

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